Montage de la SalAZ V3

La SalAZ en vue de dessus

Présentation :

Pour ceux qui ne connaissent pas, la SalAZ est une aile fabuleuse conçue par Alain Zutter.
La V3 en est une évolution encore plus performante.
Elle m'avait été découpée par EPP Concept il y a bien longtemps et me voilà enfin motivé à la monter.

Pierre Rondel en parlait sur son ancien site.
Ou encore Joël Liénard en version démontable.
Ici la SalAZ "oiseau" de Mr Z
Ici une archive de la V1

Il s'agit d'une aile à lancer par le saumon, et dont la caractéristique principale est de tenir dans rien.

J'avais fait la V1 en polystyrène et complètement recouverte de scotch armé.
Elle faisait presque le double du poids normal (270g  au lieu de 150g) et elle sauvait des séances de vol de pente, quand tout le monde remballait ses planeurs faute de vent.


Caractéristiques :

Envergure 88 cm
Longeur 58 cm
Poids 127 g
Surface 16,5 (13,42) dm² = (1,4+2,35)*4,4
(sans ailerons) 
Charge alaire 7,7 g/dm²

Réglages : (+ vers le bas)
Profondeur
cm
Ailerons cm
Fausse dérive (on ne lève qu'un aileron)
cm
Centrage 2,2 cm du bord d'attaque à la jonction des ailes

Equipement :

Modèle poids
servos
D0510MG 5,5g
récepteur FrSky D8R-II + mesure tension mais sans capot 8g
Accus
Lipo 1S 800mA.h 20g
beeper 3g
                        Soit 42g d'équipement



Pourquoi cette page ?

Je propose de vous décrire ici le montage de la V3.
Les profils sont accessibles sur le site d'Alain Zutter si l'envie vous vient d'en découper une.

Ma méthode de montage diffère assez de ce qui est recommandé pour une raison principale : la recherche de solidité.
On trouve on effet beaucoup de commentaires de modèles cassés lors d'un lancé un peu viril.

Le montage :

Étape 1 : on colle les deux noyaux d'aile ensemble.
J'utilise pour ça de la colle époxy et 2 cales de 1 cm sous chaque saumon.
Personnellement j'utilise de l'époxy lente (24h).
Je la chauffe sur ma lampe pour la rendre plus fluide, et j'ajoute du microballon pour la rendre plus légère.
Ces deux opérations ont tendance à accélérer la prise, il faut donc éviter l'époxy 5 min qui ne laisse plus assez de temps pour la manipuler.
Ça sera vrai pour tous les autres collages, sauf mention contraire.

Étape 2 : Mise des renforts carbone

Parmi les modifications que j'ai apporté, j'utilise un seul longeron à l'extrados, qui fait toute la longueur de l'aile.
C'est plus simple et plus solide.
J'utilise pour cela un plat de carbone.

J'ajoute également des renforts carbone sur les bords d'attaque, afin d'éviter les déchirures de l'EPP (qui ne sera pas enscotché pour une question de poids).

J'ai également ajouter une petite clé d'aile en arrière du longeron, mais je ne pense pas qu'elle soit indispensable.

On procède en 3 étapes :
- on trace et on découpe les emplacement des renforts
- on prépare les renforts carbone
- on colle tout ça en place.

Tracé et découpe :

Le longeron principal fait toute l'envergure sur l'extrados. Il démarre à 5 cm du bord d'attaque sur chaque saumon, et va donc en ligne droite.
Il passe donc à 1,8cm du bord d'attaque à la jonction des ailes.
Après avoir immobilisé au scotch papier un réglet métallique, on utilise une lame de cutter neuve pour faire une entaille sur toute l'envergure.
L'aile étant posée à plat sur le plan de travail à ce moment là.

Découpe de l'emplacement du longeron

Plusieurs remarques :
- Il faut appuyer faire un peu plus profond au saumon qu'à la jonction car une fois le dièdre revenu, le longeron dépassera légèrement au centre.
- Ne tracez pas trop de choses sur votre aile, car elle ne sera pas entoilée ensuite (gain de poids). Donc ça va se voir.
- Si votre jonc est épais, le profil se déforme au saumon après collage du longeron. Il faut donc prévoir une découpe plus large à cet endroit.
   Je n'ai pas testé, mais je pense que l'idéal est d'avoir un fil chaud que l'on fait descendre progressivement après avoir mis les 2 cales sous les saumons.

Emplacement de la clé d'aile à l'arrière de l'aile

Le renfort (clé d'aile) se situe à 11 cm du longeron, soit à 7 cm du bord de fuite, élevons NON compris..
Il mesure 10 cm de long, (donc 5cm sur chaque demi-aile). On procède de même.

Les renforts de bord d'attaque sont un peu plus difficiles à placer.
Il faut entailler les bords d'attaque sur toute leur longueur en tachant de rester bien centré.
Pour cela, je prends une nouvelle lame neuve, je la sorts de mon cutter, puis je la pince entre mes doigts, mais pas avec la pulpe.

Entaille de l'emplacement du bord d'attaque

En effet, le bout de mes doigts forme un V qui va servir de guide en s'appuyant sur l'intrados et l'extrados du bord d'attaque.

On saisie la lame et le BA entre les doigts

En procédant lentement, le résultat et plus qu'honorable.



Préparation des renforts :

On coupe les renforts à la bonne longueur, on les déglace au papier de verre, puis après avoir enfilé des gant en vinyle, on les nettoie à l'alcool pour enlever poussière et graisse.

dimensions = épaisseur x largeur x longueur

- Longeron : plat de carbone de  1,1mm x 5mm x 880 mm
- Clé d'aile arrière : plat de          1,1mm x 5mm x 100 mm (c'est une chute du longeron)
- renfort bord d'attaque :  2 plats 0,7mm x 3mm x 440 mm

Pour le longeron, j'ai ajouté un téton de lancement SAL collé en le ligaturant avec de la fibre de verre.
On les passe dans le plat après y avoir percé un petit trou.
longeron percé, on y passe de la fibre de verre pour ligaturer le téton de lancement


Et voilà un beau longeron et son téton bien solidaires.

longeron et téton solidarisé à l'époxy

Collage :

C'est l'opération la plus délicate. Encore une fois, je préfère l'époxy lente qui laisse le temps de travailler.
Je la chauffe pour la rendre plus fluide, et j'ajoute du microballon pour qu'elle soit plus légère.
Attention, prévoyez du papier cuisson sur votre plan de travail car l'époxy peut passer à travers l'EPP et vos retrouverez votre aile collée à l'atelier (qui vole beaucoup moins bien qu'une SalAZ seule).

Utilisez toutes les protections appropriées (gants, lunettes, masque). L'époxy étant très allergène.
N'oubliez pas de toujours faire un montage à blanc. C'est mieux que de s'en apercevoir quand on a plein de colle sur les doigts.

Je commence par la petite clé d'aile pour me faire la main. Je rempli l'emplacement de colle, puis j'enduis le plat de carbone, et je l'insère sans attendre à sa place.
Dès que c'est fait, je racle toutes les traces de colle. idem au dessus du renfort pour évacuer les surplus.
Pour finir, je nettoie les traces à avec un chiffon imbibé d'alcool.

Sans attendre que ce soit sec, je passe au renfort de bord d'attaque. Ce sont de loin les plus difficile à placer.
Il faut être rapide pour remplir la fente (qui se referme en permanence), puis enduire le plat, car la mise en place du renfort prend du temps.

Montage à blanc du renfort de BA

Même punition pour enlever traces et surplus. Puis on recommence avec le second.

Quand c'est fait, on colle le longeron. Dès que c'est fait, on pose l'aile sur le papier cuisson, avec ses 2 cales de 1 cm sous les saumons.
Si le dièdre n'est pas respecté, on force l'aile à prendre sa forme (autrement dit, on déplace l'EPP sur le longeron).
On pose un petit poids au milieu (pas avec des carottes, mais il est petit pour ne pas marquer l'aile).

On n'a plus qu'à laisser sécher tout ça.

Positionnement des servos :

Le lendemain, tout fier de la rigidité de l'aile en flexion (pas en torsion, nous verrons si ça pose problème) nous passons au positionnement des servos.

Deuxième changement par rapport au montage standard, les servos seront dans l'aile et pas le fuselage.
On perd sûrement en finesse (mais je ne l'ai jamais observé), et on rajoute un peu de poids derrière (vous verrez que ce n'est pas un problème), mais on gagne en simplicité et en efficacité des ailerons.

Je les ai placé à 10cm de la jonction des demi-ailes, et à 10cm de l'articulation des ailerons, cette mesure étant prise sur la perpendiculaire à cette articulation.
(On pose une équerre le long de l'articulation, et on mesure 10cm, puis on place une règle parallèle au longeron et on mesure 10cm par rapport à la jonction).

Positionnement des servos

Emplacement des servos

Les servos sont positionnés à blancs en parallèle de l'articulation.
On trace leur contour, puis on utilise la Dremel munie d'une fraise et d'un guide.

Fraisage des puits de servo avec l'outil Dremel adapté

Cet outil est vraiment fabuleux pour cet usage (on règle la profondeur et en avant!).

Essayez de couper les emplacements légèrement plus petits que les servos pour qu'ils rentrent en force.
N'oubliez pas également de prévoir le débattement du palonnier.




Rigidification des ailerons / Installation des guignols :


Pour moi la meilleure méthode est d'utiliser du dépron poncé à la forme, et renforcé par un demi-cadre en carbone (jonc au bord de fuite, et sur les deux extrémités)
Mais EPP concept ayant fait une articulation de l'EPP aux petits oignons, je ne pouvais pas faire autrement que d'utiliser les ailerons en EPP.
Comme ils sont souples, on va tacher de les rigidifier, et si ça ne va pas, on pourra toujours les couper.

On colle à la cyano un jonc de carbone 1,2mm de diamètre sur tout le bord de fuite.
Attention à ce que la cyano utilisée n'attaque pas l'EPP. Attention également à ne pas coller le modèle au plan de travail. Là encore le papier cuisson est d'un grand secours.
Pour cela, je commence par coller le jonc à une extrémité, en ajoutant de l'accélérateur.
Je fais de même sur quelques points pour immobiliser le jonc en place (en le plaquant bien).
Quand c'est fait, je mets un filet de cyano tout le long, puis je pulvérise l'accélérateur.

Ensuite, en utilisant le même type de jonc de carbone, on colle 2 renforts sur les deux extrémités de l'aileron.

Quand c'est fait, on peut installer les servos.
Après avoir mis en place les plus grand palonniers disponibles (servo au neutre), on les fixe avec une pointe de colle chaude.
(pour l'instant, on ne s'occupe pas des fils).

L'étape suivante est la confection du guignol.
Pour moi, ça sera toujours le même type de jonc de carbone enfoncé dans l'épaisseur de l'aileron. (il sera articulé à la gaine thermorétractable)
L'emplacement du guignol est choisi en relevant l'aileron à la main, en plaçant une équerre le long de l'aileron, et en la faisant glisser jusqu'à l'aligner avec le palonnier du servo.

Trancé de l'emplacement du guignol

Plusieurs remarques :

- Il faut enfoncé le jonc à l'endroit où il y a le plus de matière
- Il faut qu'il soit en oblique, de façon à ce que son extrémité soit exactement au dessus de l'articulation (pour avoir des débattements symétriques vers le haut et le bas)
- il faut qu'il débouche de l'autre côté (car on va ajouter un renfort ensuite)
- il faut que les deux guignols soient identiques (longueur et positionnement) si on veut avoir les mêmes débattements entre les 2 ailerons (sinon, on rectifiera en programmant la radio).

Une fois le guignol en place et immobilisé par un point de cyano+accélérateur, on retourne l'aile et on rajoute une mèche de carbone à la perpendiculaire de l'aileron.
Cette mèche doit s'appuyer sur le jonc du bord de fuite, et sur le jonc du guignol qui dépasse légèrement.

Dernière étape, on rajoute une mèche de carbone entre le guignol, et la moitié de la distance entre le guignol et le saumon (c'est pour cela qu'il fallait attendre d'avoir positionné les guignols avant de finir la rigidification des ailerons).
Quand c'est fini, l'aileron est rigide à son extrémité. Moins sur la partie qui va du guignol à l'emplanture, mais je pense que c'est moins important (car l'ailerons n'est pas très efficace dans cette zone),
donc autant économiser du poids et de la traînée.

Renforts Ailerons

Finalisation des gouvernes :

On coupe un bout du même jonc carbone d'une longueur d'un peu plus de la distance du palonnier du servo au guignol.
On le positionne à la verticale du guignol après avoir enfilé la gaine thermorétractable répartie équitablement entre les deux.
On met un coup de briquet sur la gaine, en laissant tomber le jonc de gouverne en angle droit.
Fixation commande d'aileron et guignol par gaine thermorétractable

On coupe ensuite une petite longueur de corde à piano de 0.8mm.
On le plie en Z comme d'habitude, on l'enfile sur le palonnier du servo.
On enfile la gaine thermorétractable sur le jonc et on aligne CAP et jonc.
On les recouvre de la gaine, on aligne la gouverne sur la table (le neutre devrait être aileron légèrement relevé, mais on affinera avec la radio), et on met un coup de briquet pour immobiliser le tout (on avait validé que le servo était au neutre).

Commande d'aileron côté servo


Commande d'aileron

A cette étape, on a une belle aile de 80g  qui gigotte déjà des gouvernes.


Mise en place du fuselage et de la dérive :

Dernière étape importante, la mise en place du fuselage, de la dérive, et le choix de l'emplacement des éléments radio.
A cette étape, on notera la troisième modification par rapport au montage classique (et certainement la plus importante).
L'idée est de placer un tube carbone de 4mm le long de la jointure des demi-ailes.
Il dépasse derrière pour recevoir la dérive, et il dépasse devant pour recevoir accus et récepteur.
Ensuite, les éléments radios sont protégés par une ogive en EPP.
Comme on peut placer l'accus aussi loin qu'on veut de l'aile (en avant) on ne doit pas avoir besoin de plombs pour centrer l'aile.
L'autre avantage est que les forces centrifuges lors du lancé seront réparties équitablement entre dérive et nez, et que le tube ne se brisera pas.

La première étape est de dessiner la dérive et de la découper dans du dépron de 3mm.
Elle doit dépasser en dessous comme sur tous les F3K.
On dessine une encoche en son centre (à l'avant) pour y insérer le tube carbone (de 4mm).
Si vous choisissez de la solidifier (scotch armé, renfort en carbone, ou simple infiltration de cyano), faite le maintenant pour que le poids final soit atteint.

La dérive

De mon côté, j'ai simplement renforcé le bas de la dérive au blenderm, et elle sera fixée au tube par 2 bandes de blenderm de chaque côté.

Choix de l'accus :

Ensuite, il faut choisir son accus.
Au choix, un élément Lipo, 4 éléments Ni-MH, un lipo 2S avec UBEC. Faites votre choix, mais prévoyez léger et peu encombrant (pour les lipo, il faut privilégier les accus long aux accus large).

Pour faire ce choix, j'ai connecté mon récepteur (et servos) à une alimentation stabilisée.
J'ai passé la radio en mode test (controle automatique des servos) puis j'ai baissé la tension.
Résultats :
- les servos (numériques) se coupent en dessous de 3,1V
- le récepteur se coupe en dessous de 2,2V
Aucune différence mesurable à l'oeuil entre la vitesse de déplacement des servos à 4,8V (4 NiMH) et 3,7V (Lipo)

J'ai ensuite éloigné la radio jusqu'en limite de réception. (j'ai pour ça du enlever l'antenne d'émission et mettre des obstacles) avec la tension à 4,8V.
Puis j'ai baissé pour voir si ça avait un impact sur la réception.
Aucune différence n'a été detectée.

J'ai ensuite fait l'inverse, je baisse au minimum, et je masque encore pour perdre la réception.
J'augmente ensuite la tension jusqu'à 5,5V pour voir si je récupère la réception.
Aucune différence n'a été détecté.

On peut donc conclure que la tension n'a pas d'impact sur la qualité de réception avec un récepteur V4R Frsky.
La tension à laquelle le récepteur ou les servos décroche correspond à une tension de fin de charge d'un accus lipo.
On peut donc partir sur l'utilisation d'un seul élément Lipo.

Au passage, on note un courant permanent de d'environ 60mA à 3,1V (contre 70mA à 5V).
Les courants de pointes peuvent atteindre 2,6A (les deux servos activés en même temps avec un peu de charge).

Le même test avec le D4R (le numéro 1) décroche lui à 2,9V.
Vu que la télémétrie est présente, on voit clairement une baisse de la qualité de réception avec la baisse de la tension.
Mais là encore, cela valide l'utilisation d'un seul Lipo.

Mise en place du renfort
:

En posant l'aile sur le dos (avec des câles au centre pour compenser le dièdre), on va positionner une règle en fer à 3 cm de la jontion.
Préparation pour la découpe de l'emplacement du renfort de fuselage

On utilise ensuite l'outil de découpe dremel réglé à 4mm de profondeur. Vous noterez que la règle est maintenue par du scotch papier.

Découpe de l'emplacement du renfort de fuselage

On positionne le tube à blanc pour vérifier que rien ne gène.

Montage à blanc du renfort de fuselage

On peut ensuite le coller en place à l'époxy + microballon.

Colage du renfort de fuselage

A ce moment là, la dérive est en place, et le tube dépasse de beaucoup à l'avant de l'aile. Il sera recoupé ensuite.

Centrage et choix de la longueur du fuselage :

Il est temps de mettre en place le récepteur et l'accus.
Comme sur toute aile, le centrage est toujours difficile pour 2 raisons :
- il doit être précis sans quoi l'aile sera instable
- la majorité de l'aile est situé en arrière du centre de gravité.

L'ajout de plomb est donc idispensable.
Vous pouvez donc ajouter du plomb dans le nez ou choisir un accus particulièrement lourd (4 NiMH)...
Mais si comme moi vous cherchez à monter une aile plutôt légère, il vous reste le choix de ralonger le nez.
C'est pour cela que le tube carbone collé a été laissé volontairement trop long.

On commence donc par dessiner au dessous de l'aile la position du centre de gravité théorique, soit 2,2cm du bord d'attaque à la jonction des demi-ailes.
On va ensuite scotcher au scotch papier le récepteur le plus en avant possible.
Si vous avez prévu de placer un inter ou un beeper, c'est le moment de les mettre en place.
Ensuite, ca sera l'accus qui sera positionné, en l'avancant jusqu'à obtenir un centrage légèrement plus arrière que le centrage voulu.
Quand c'est fait, on peut couper l'avant du tube carbone qui dépasse de l'accus.

En première approche, j'avais choisi de découper un fuselage sous forme d'ogive dans une "frite" de piscine.
Mais le résultat n'était pas probant et surtout trop lourd (même si marrant).

Ogive "presque" montée sur l'aile  Ogive en forme d'oiseau

J'ai donc choisi de retirer tous les éléments, enfiler un bloc d'EPP servant de fuselage sur le tube, puis creuser les emplacements comme prévu d'origine avant de les repositionner.
Dans tous les cas, le poids du fuselage devrait parfaire le centrage qu'on avait laissé légèrement arrière.
Si ce n'est pas le cas, on pourra toujours ajouter quelques grammes de plomb.

Fuselage vu de 3/4 Fuselage vu de dessus. On notera le passage du tube carbone


Il ne reste plus qu'à installer l'équipement à l'intérieur, et vérifier le centrage.

L'équipement radio, sans les servos  Equipement radio en place


Il ne reste plus qu'à coller le fuselage en place. Pour celà, on retire tous les équipements, on tire le fuselage vers l'avant, et on met de la colle sur le tube carbone à l'avant, puis sur la découpe en forme de profil d'aile à l'arrière du fuselage.
J'ai collé à l'époxy+micro-ballon  pour favoriser le centrage, donc maintient en place obligatoire le temps que ca sêche.
Quand c'est le cas, on remet l'ensemble radio.

On en profite pour installer les antennes de réception de façon définitive. Je m'aide d'un tube pour les guider au travers de l'EPP.

Je m'aide d'un tube pour guider l'installation des antennes

On pousse les antennes en même temps qu'on retire le tube


Il ne manque plus qu'un petit coup de cutter pour tracer l'emplacement des antennes

Les antennes sont presque en place

Les antennes sont en place

Dernière vérification du centrage, et l'aile est prête pour les essais en vol.

Du fait du PEG (téton de lancement SAL), l'aile gauche est plus lourde que la droite.
J'en ai donc profité pour ajouter un renfort en mêche de carbone + cyano au saumon opposé.
Ce n'est pas suffisant, donc la déco sera sur l'aile droite.

Et voilà la bête avant la déco :

La SalAZ V3 non peinte, vue de l'extrados  Vue de l'intrados

La déco :

Comme il fallait que j'essai l'aile rapidement, et que je ne pouvais me résoudre à la faire voler toute nue, sans sa déco, j'ai fais quelque chose de rapide.
J'ai d'ailleurs eu la main un peu lourde niveau poids, et ça a juste équilibré les deux ailes.
Il faut donc bien veiller à mettre la déco à l'opposé du PEG.

J'ai utilisé de la peinture rose fluo que j'avais en stocke.
L'intrados a reçu différentes largeur de socth papier (découpé au cutter après sur une planche avant d'être collés sur l'aile).
Cliquer pour ouvrir en grand

Quand à l'extrados, ceux qui ont une fille reconnaitront sûrement ;)

Cliquer pour ouvrir en grand


Le vol :

Le premier essai en vol a eu lieu le 26/01/2013, sur la pente de "La cadière d'Azur".
Le vent était un peu fort. Je ne l'ai pas mesuré, mais je pense qu'il était autour de 20 km/h.
Cette valeur est confirmée par le fait que de nombreux parapentistes prenaient leur envol ce jour là, sans souci pour gripper jusqu'aux nuages.
Après les avoir salué et obtenu leur autorisation (il y avait des aéromodélistes parmi eux), j'ai lancé la bête.
Comme je m'en doutait, il a fallu trimer fortement à cabrer.
Un cran de trim à droite a également été nécessaire.
Le débattement à la profondeur était réduit (dual rate), mais il était encore trop important. Ou alors, il faut encore augmenté l'expo déjà plus que déraisonnable.
Par contre aux ailerons, tout est a fond.

L'aile est très agréable a piloter. elle est très maniable, et peut voler dans un tout petit volume.
Pour autant, elle pénetre plutôt bien. J'étais étonné. Je m'attendais à voler en marche arrière, et finalement, malgré ses 128g, elle était très à l'aise dans ces 20 km/h de vent.
Je dirais même que je ne l'ai pas trouvé particulièrement gratteuse dans l'ensemble. A certains endroits, il fallait piloter un peu pour remonter (oui bon j'avoue, vraiment peu), alors que j'aurais pensé qu'avec ce vent et le rendement de la pente, que j'aurais volé le nez vers le bas.
C'est vrai que je pouvais par contre tirer sur le manche indéfiniement, et au final elle faisait du sur-place en montant à la verticale sans vraiment décrocher.

Niveau voltige de base, la boucle passe très bien, et avec les débattements actuels, on peut la réduire à presque rien. C'est assez marrant.
On peut d'ailleurs les enchainer facilement.
Je n'ai par contre pas réussi à passer des tonneaux propre pour l'instant. Ca chute fortement sur le dos, même en soutennant.
Faut peut-être mettre du différentiel aux ailerons... A voir

Le vol dos justement passe également bien. Il faut bien entendu pousser pas mal (puisque le profil est autostable par remontée des ailerons), mais on peut voler ainsi sans problème, gratter et faire des virage doux indéfiniment.
Je n'ai pas trop insisté car j'avais peur d'y laissé mon accus, la trappe n'étant verrouillée que par sa forme.

Le plus drole avec cette aile reste de voler tout prêt du sommet, en passant au plus proche du pilote.
On peut voler dans un volume ridicule, et rattraper toutes les maladresses dues aux rabattants sans problèmes.

Le lancer SAL :

Puisque cette aile est prévue pour un lancé par le saumon, il a bien fallu que je m'y essai.
Et puis avec le beau PEG que j'ai installé, ça ne pouvait que marcher.

Plus sérieusement, j'étais un peu inquiet de ma dérive faite en dépron de 3mm, et avec en guise de tout renfort, une bande de blenderm en bas.
Elle est donc plutôt souple à la main.
J'essai donc un trois-quart de tour, l'index à l'extrados, et le majeur à l'intrados.
Je ne force pas trop, car c'est la première fois pour elle comme pour moi.
L'aile par tout droit, comme sur un rail, avec une légère pente ascendante.
Bref, je ne pouvais pas mieux lancer pour un premier essai.
La hauteur obtenue n'est pas géniale, mais plus qu'inutile vue le rendement de la pente.
Je réessai donc en envoyant un peu plus fort.
Ca part toujours droit. Comme quoi ce n'était pas un hasard. Ca monte un poil plus haut, et je ne vois toujours pas la dérive se déformer.
Bref, un succès.
La dérive a également survécue aux atterrissages malgré la sous-derive proéiminente.
Le plus dôle reste l'atterrissage dans la main, ce qui est vraiment facile avec cette aile.

La suite :

Reste maintenant à l'essayer dans son vrai dommaine de vol : la plaine avec une mise en altitude via un vrai SAL vigoureux.
A suivre...

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