L'Ahi de Dreamflight

L'Ahi de Dreamflight

Présentation :

L'Ahi est un planeur de vol de VTPR (Vol Très Près du Relief) fabriqué par Dreamflight

J'ai acheté ce modèle pour sa petite taille et le fait qu'il puisse se démonter facilement.
L'idée étant de l'emporter en ballade dans un sac à dos.

Caractéristiques :

Envergure 120
cm
Longueur 80.5
cm
Masse 382
g (dont 14.2g de plomb devant la batterie)
Surface 20,52
dm²
Charge alaire 18.6
g/dm²

Réglages : (+ vers le bas)

Full D/R
Profondeur
+45/-40
+20/-18 (trop petit) mm
Ailerons droit: +50/-45
gauche: +45/-50
+25/-25 mm
Dérive
+55/-55

mm
Centrage 6.8

mm (du bord d'attaque à l'emplanture)

Équipements :

Modèle poids
servos
4 x numérique aile EMAX ES3352 MG (2.8kg/cm, 0.12s/60°)
4 x 12.5g
récepteur FrSky G-RX8
5,8g
Accus
4 éléments 2/3 AA NiMH 700mA.h
58g
beeper
3,5g
                        Soit un total de 117,3g d'équipement

Montage :

Il n'y a pas grand chose à faire pour assembler ce planeur. Tout est déjà très avancé. Il faut donc simplement installer les équipements radio.

Montage radio Ahi

Si vous choisissez les bons servos, ils rentrent parfaitement dans les emplacements.
Étant donné que je destine ce planeur aux balades, j'ai voulu le garder démontable.
Pour l'aile, je ne trouve pas la solution préconisée par Dreamflight idéale.
En effet, il faut ajouter des rallonges de servos qui sont fixée dans l'aile (l'emplacement est déjà creusé) puis qui se glissent par un trou du fuselage jusqu'au récepteur.
Mais avec cette méthode, il faut débrancher les prises sur le récepteur et faire passer les fils par le trou du fuselage à chaque arrivée sur le terrain.
Vraiment pas pratique.
Heureusement, mes servos ont des cables longs, et n'ont pas nécessité de rallonge pour sortir des demi-ailes.
J'ai donc connecté les rallonges de servos au récepteur, je les ai fait passé par le trou du fuselage après les avoir repéré.
Je les laisse ensuite sortir de chaque côté du fuselage.
Arrivé sur le terrain, il faut donc présenter les demi-ailes, brancher les câbles des servos aux rallonges, puis essayer de "ranger" les prises dans l'espace laissé entre les deux ailes à l'avant.
Ce n'est pas l'idéal, mais c'est beaucoup plus pratique.
Il faut normalement visser deux petites vis qui immobilisent les demi-ailes sur la clé d'aile. Mais je préfère utiliser un bout de scotch papier ou blenderm.

Pour l’empennage, il est normalement démontable. Cependant, pour ce faire il faut:
- dévisser les chapes côté servos
- décoller le blenderm qui maintient la dérive et le stabilisateur
- tirer les empennages et les tourner pour faire sortir les cordes à piano plié en Z des guignols.

Pour le remontage, c'est pire, car l'étape de pose du blenderm est fastidieuse, devant être faite sous les tiges carbone qui contrôlent les gouvernes.
Sans oublié que les chapes doivent être remontées exactement aux mêmes positions sur les tiges carbone, sans quoi on doit refaire les trims.
(pour l'instant, un bout de scotch papier identifie à quelle position la chape doit être montée)
Si c'était à refaire, j'aurais mis les chapes côté gouvernes, rendant le démontage de l’empennage plus simple.
C'est impossible maintenant car il a fallu agrandir le trou des palonniers de servos pour que l'axe de la chape puisse passer, ce qui conduirait à un jeu si on y insérait la corde à piano en Z.
L'idéal serait donc de trouver de nouvelles chapes avec serrage à vis pour remplacer la corde à piano en Z côté gouverne.

Ce point mis à part, le plus long dans le montage reste la déco.
Pas très réussie pour moi en raison d'un scotch papier peu adhésif. Préférez le scotch papier 3M bleu.

J'ai choisi du rouge sur les saumons, des ronds rouge sur une aile pour facilité la distinction de la position, et des bandes noires à l'intrados.

Extrados


Intrados



1er vol :

Le premier vol a eu lieu 29 juillet 2023 juste avant le retour des Pyrénées.
Nous avons essayé une petite pente en herbe improvisée face au vent, mais peu pentue.
Pour ce premier essai, j'ai demandé de l'aide pour le lancé.
Le planeur part franchement à piqué, ce que je corrige au manche de profondeur.
Il faudra trimer une bonne 12ène de cran avant d'avoir un vol horizontal sans toucher au manche.
Pour les autres axes, aucune correction n'a été nécessaire.
Le centrage était peut-être un peu trop avant, car il a été réglé avec les moyens du bord pendant les vacances, sans outillage.
Il était environ à 12mm du longeron, soit 65mm du bord d'attaque à l'emplanture.
La notice préconise un centrage entre 6 et 10mm du longeron. Certains centrent exactement sur le longeron.
Mon centrage était donc certainement trop avant, ce qui explique certainement le besoin de trim.

Le rendement de la pente n'étant pas génial, les vols se sont limité à quelques lancés, et atterrissages quelques secondes plus tard.
Mais les première sensations étaient là.

2ème vol :

Le second vol à eu lieu le 1er Aout dans les Alpes, sur la pente du Granon.
Le vent de secteur Nord - Nord-Ouest était assez fort, de l'ordre de 20km/h (mesuré à l'anémomètre) avec des rafales à 25km/h.
Le vent était à 10°C en plein été.

Je ne pense pas avoir utilisé la pente "officielle", située j'imagine au sommet du Granon.
Mais une petite pente au pied du mont, juste au dessus d'un petit muret.
Plusieurs sapin y poussent, mais ils n'ont finalement pas attaqué le planeur.

Décollage

Le lancé a encore une fois été effectué par ma généreuse aide.
Plus difficile ce coup-ci en raison de la vitesse du vent.
Le planeur file droit et gagne la pente à la recherche d'ascendance dynamique.
Malgré le vent, la gauche de la pente ne donne pas grand chose, et il faut être doux au commande pour se maintenir en vol.
Probablement parce que le vent n'est pas tout à fait dans l'axe.
Par contre, la droite de la pente est plus efficace. Un véritable ascenseur qui permet à l'Ahi de se retrouver à une altitude raisonnable rapidement.

Après avoir fait quelques 8 le long de la pente pour prendre la bête en main, j'ai tenté un peu de voltige, même si mes manches (ou plutôt mes doigts) étaient un peu rouillés.
Le tonneau passe en moins d'une seconde, en mettant le manche dans le coin. Pas de correction nécessaire lors du passage dos vu la vitesse de rotation, que ce soit à droite ou à gauche.
Le double tonneau passe aussi, mais une correction est nécessaire pour ne pas que le planeur pique du nez lors du passage dos.

Ahi en vol

La boucle passe également facilement sans mettre la profondeur à son maximum.
Elle est fluide et relativement ample.
En tirant le manche à fond, elle devient ridiculement petite, mais provoque chez moi un décrochage qui est rattrapé dans l'instant en laissant la machine reprendre de la vitesse.

Je n'ai pas réussi à passé le renversement proprement. Je n'ai pas réussi à botter proprement à la dérive au sommet de la figure.

Lors de ce vol, le centrage était à 12mm du longeron, et les débattements au maximum possible, avec beaucoup d'expo partout.

Aux ailerons, c'est le réglage qui me convient.
A la profondeur, une réduction du débattement aurait été bienvenue, mais l'expo rend le pilotage possible.
En activant le Dual/Rate à la profondeur pour en réduire le débattement, j'étais moins à l'aise. Il aurait fallu un réglage intermédiaire entre les deux.

L'Ahi dans son élément

Le vol a duré une vingtaine de minutes avant que le pilote ne cède au froid.

C'était mon premier vol depuis plusieurs années, avec un nouveau planeur, une nouvelle pente, et avec un vent soutenu et en rafale.
Probablement pas les meilleurs conditions. Cependant le planeur s'est révélé très sain, très maniable, malgré un centrage très avant.

La suite :

De retour à l'atelier, j'ai remplacé le poids improvisé à l'arrière de la batterie (un accus de la radio) par un plomb situé tout à l'avant de la batterie.
La masse s'est réduite de 12g et le centrage a reculé à 10mm du longeron.
Ca reste très avant, mais ça sera à testé lors du prochain vol.

Montage :

L'Ahi de Dreamflight est un super planeur. Avec ces 1m20 d'envergure, et la possibilité de le démonter, il sera facile à transporter.
Par contre le montage et démontage des ailes sur le terrain n'est pas l'idéal.

Conclusion :

L'Ahi de Dreamflight est une super machine. Il est petit, et n'est pas fait pour voler très loin.
Mais il est très stable sur tous les axes, et très maniable.
Léger pour le petit temps, il est bien pénétrant pour le gros temps (disons jusqu'à 30km/h).
Il est solide, et vite monté.

La prochaine étape sera de lui confectionner une petite boite de protection pour le transporter dans le sac à dos en rando,
avec la petite radiocommande Radiomaster Zorro.


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