Orion EP

Présentation

L'Orion EP d'Airline est un planeur "Presque prêt à voler" produit par AirLine et distribué par Aviomodelli-France.
Il s'agit d'un moto-planeur 2 axes (dérive et profondeur) des plus classiques, entièrement en bois entoilé au film autocollant.
Il est classiquement propulsé par un moteur au format 600 qui entraîne une hélice rétractable en direct.
L'envergure est de 2m, pour un poids variant selon l'équipement.
Le modèle présenté ici fait exactement 1580g en ordre de vol, ce qui est un peu plus lourd que ce que préconisait la notice.

Caractéristiques

Envergure 2m
Longueur 1,09m
Radio 3 voies : profondeur, direction, moteur.
Surface Alaire 37,5 dm2
Masse annoncée 1400g
Masse obtenue 1580g
Charge alaire annoncée 37,3g/dm2
Charge alaire obtenue 42,1g/dm
Motorisation d'origine RS-R40 PH
(mabuchi 540)
hélice repliable 8x6
Motorisation utilisée SPEED600 Race 7,2V
Réducteur MPJET 3,33:1
hélice repliable CAM Gear PROP 13x10
Débattements d'origine :
- Dérive +/- 16mm
- Profondeur +/- 13mm
Débattements utilisés :
- Dérive +/- 23mm
- Profondeur +/- 11mm
Centre de gravité 66mm du bord d'attaque





La boîte

La boite n'est pas trop encombrante, et joliment décorée avec des photos du modèle.
A l'ouverture, on découvre les différents éléments préfabriqués, et entoilés avec du film autocollant. La décoration est déjà posée.
Tout est bien emballé séparément et tout est bien rangé, au point qu'il est difficile de faire rerentrer les éléments dans la boîte une fois qu'on les a sortis.
On trouve un fuselage type "caisse à voler" en balsa renforcé par du contre-plaqué.
La construction est soignée, bien que le collage soit tantôt un peu trop abondant, tantôt un peu léger… Mais rien de critiquable.
La dérive et le stabilisateur sont en structure de baguettes, entoilés, sans véritable profil.
L'aile est fournie en 4 parties en structure classique, coffré en balsa à l'emplanture et sur la partie avant. Elle comporte un double dièdre qui sera donné par des clés en contre plaqué, la clé centrale recevant en plus une épaisseur en métal.
Une verrière en rothoïde est fournie, elle est parfaitement transparente et du plus bel effet.
Le moteur et l'hélice sont également fournis. Il s'agit d'un mabuchi 540 prévu pour fonctionner avec 6 à 8 éléments NiCd ou NiMH. L'hélice repliable est entraînée en direct.
Nous verrons plus tard que cette motorisation n'a jamais été mise en œuvre, et qu'elle sera remplacée par quelque chose de plus musclé.
Suit la tringlerie, les chapes et guignols en plastiques, une roue pour l'option train d'atterrissage, de l'adhésif blanc, etc…
Il ne manquera que l'équipement radio, de la colle époxy 10 min, les accus, le chargeur, et les élastiques pour maintenir l'aile.
La notice fournie est en français, et elle est agrémentée de quelques dessins suffisamment explicites. Le débutant, puisque c'est à lui que se destine cette machine, devrait s'en sortir s'il est débrouillard ou en se faisant aider un tout petit peu.

Montage

Le montage ne souffre d'aucune particularité.
On commence par assembler les morceaux qui composeront les clés d'aile en les collant à l'époxy. Les panneaux de bout d'aile sont collés à leurs panneaux centraux respectifs.
Ensuite, l'adhésif blanc permet de cacher la jointure.
Par contre, j'ai décidé de ne pas coller les 2 demi-ailes ensemble pour ne pas avoir à changer de voiture à cause de mon planeur.
La clé d'aile centrale ne sera donc collée qu'à une seule demi-aile.
Le morceau de clé d'aile restant est ajusté pour entrer dans le fourreau de l'autre demi-aile en forçant légèrement.

Le fourreau de clé d'aile
Le fourreau de clé d'aile

Un téton est ensuite rajouté au bord de fuite de la demi-aile qui avait reçu la clé, afin d'empêcher sa rotation. La demi-aile en face est percé pour que le téton s'y loge.

Le téton de centrage
Le téton de centrage

Le téton est une chute de tube carbone de 6mm. Même si le diamètre peut sembler excessif, il a l'avantage d'être suffisamment large pour se positionner juste après la baguette profilée servant de bord de fuite. Il vient alors en appui sur le coffrage d'intrados et d'extrados.
Des renforts en contre-plaqué étant déjà présents à l'extrados, j'en ai tout de même rajouté à l'intrados, histoire que le téton s'appuie sur autre chose que le balsa de coffrage.
Le contreplaqué est récupéré dans les chutes de la planche ayant servi à la confection de la platine radio. Deux rectangles sont découpés, l'entoilage est retiré à l'endroit du collage, et le tout est collé à l'époxy 10 minutes. Lors de la découpe de l'entoilage, il faut prendre soin de ne pas découper le bois en dessous. Certains utilisent le fer à souder. Quoi qu'il en soit, avec un cutter il faut une lame neuve, et avoir la main légère.

Collage du renfort d'intrados en contre-plaqué
Collage du renfort d'intrados en contre-plaqué

Pour renforcer l'endroit où le téton va s'insérer, j'ai fait couler dans le trou quelques gouttes d'époxy.
Le téton avait préalablement été trempé dans de la cire de bougie chaude, ce qui a pour effet de le recouvrir d'une fine couche.
Ainsi, lorsqu'on enfonce le téton dans le trou il n'y reste pas collé, mais ce fourreau de téton ainsi formé est renforcé.
Je n'ai pas jugé nécessaire d'installer un système empêchant aux demi-ailes de se désolidariser pendant le vol. Les élastiques de fixation, et éventuellement un bout de scotch jouera ce rôle (les élastiques suffisent largement).

Pendant que l'aile sèche, vous pouvez coller les charnières des différentes parties mobiles des empennages.
Après avoir installé l'aile sur le fuselage, on peut coller les empennages en place, après avoir retiré l'entoilage au niveau des zones de collage.
Avant de coller, bien veiller à ajuster les emplacements afin que tout soit bien d'équerre.
Le stabilisateur doit être symétrique (même longueur de chaque côté du fuselage), tout en étant bien perpendiculaire au fuselage vu de dessus, tout en étant bien parallèle à l'aile vu de derrière.
La dérive doit être bien d'équerre avec le stabilisateur.

Motorisation

La motorisation d'origine est prévue autour d'un Mabuchi 540 et d'une hélice repliable entraînée en direct.
Je voulais utiliser des accus NiMH, mais à l'époque, des accus de cette chimie capables de débiter de forts courants ne faisaient pas foison.
Mon choix c'est donc porté sur des packs 7 éléments de GP3000. En effet ces accus sont capables de fournir 58A en continu. Malheureusement, le revers de la médaille est le poids, puisque chaque élément pèse 61g. Ce qui nous amène à un pack de 427g… Arg !
Avec ça, plus moyen de respecter le poids annoncé sur la notice.
En faisant des essais statiques de la motorisation fournie, couplée à un variateur Robbe Air 840, j'obtiens péniblement 300g de poussée… C'est à peine un peu plus que ce que me donne mon speed 400 !
J'ai donc entrepris de changer de motorisation. Afin d'améliorer le rendement, il faut augmenter le diamètre de l'hélice. Pour cela, il faudra donc utiliser un réducteur.
Mon choix s'est porté sur un réducteur MPJET en ligne d'un rapport de 3,33 pour 1.
L'hélice est un CAM Gear PROP 13x10 repliable.
Ayant un SPEED 600 RACE 7,2V sous la main, c'est lui que j'ai installé.

Installation de la motorisation
Installation de la motorisation

L'utilisation du réducteur MPJet oblige à repercer le couple servant de bâti-moteur bien que ce dernier soit déjà percé d'origine.
On en profite pour agrandir les aérations sur ce même couple.

Les aérations pour une bonne ventilation du moteur
Les aérations pour une bonne ventilation du moteur


Je n'ai pas reproduit l'essai statique moteur monté sur banc, mais le moteur monté dans le modèle, je mesure très approximativement (système de renvoie générant beaucoup de frottement) une traction de 700g. Avec le mode de mesure initial, je pense être au alentour de 900g / 1 kg
En vol, cette configuration donne un taux de monté sympathique avec un angle de 45° sans problème. Le modèle reste lourd, alors il ne faut pas grimper à la verticale, mais arrive hors de vu en moins de 10 secondes.
Au retour au sol, ni les accus, ni le variateur, ni le moteur ne sont chauds…

Parenthèse sur les accus

Les accus de 7 éléments sont des GP3000. Le choix de ces accus n'est pas forcément le meilleur car un peu lourd, mais à l'époque de l'achat, il n'existait pas beaucoup d'accus NIMH capables de fournir des courants de décharges important en continu.
Aujourd'hui, des accus GP2200 serait un meilleur compromis pour le poids tout en ne sacrifiant pas la durée de vie des accus contre la performance du modèle.
Je rappelle pour l'occasion que la technologie NiMH est bien plus fragile que le NiCD, et que l'utilisation d'accus au-delà de leur spécification peu au mieux conduire à un vieillissement prématuré, et au pire les détruire complètement. Vous n'avez jamais entendu la fameuse phrase " Ouais, les accus machin sont bidon, ils ont carrément fondu dans mon modèle ".
Après inspection, les accus de 2000mA.h pouvaient sortir 10C en pointe, alors qu'on tirait dessus 35A en continu. Qui c'est qui est bidon ? Bref cette parenthèse terminée, vous aurez compris que les GP3000 sont performants, mais un peu lourd.

Equipement radio

L'équipement radio est composé de 2 servo Hitech HS56HB et d'un récepteur classique Futaba RF118 dont le boîtier a été remplacé par de la mousse.
Le variateur, comme cité plus haut, est un Robbe Air 840 offrant la fonction BEC et frein.

Platine radio
Platine radio

La platine radio a été modifiée pour pouvoir accueillir les micro-servos.
Une partie de la découpe sera donc concervée, un renfort en contre-plaqué collé à l'époxy par le dessous de la platine achèvera de la rigidifier.
Détail de la commande de direction Détail de la commande de profondeur
Notez le plomb rajouté pour obtenir le centrage


Réglage

Le débattement des gouvernes pour le premier vol a été celui de la notice, mais avec un dual-rate permettant d'obtenir des débattements plus importants.
Finalement, le débattement à la profondeur était suffisant, par contre, à la dérive, il gagne à être augmenté. J'ai finalement mis le maximum, sachant qu'un peu moins devrait suffire à un vol coulé.

Le centrage de la notice à été délicat à obtenir.
Pour une fois, il était naturellement trop avant. Les accus ont donc été reculés au maximum ce qui les places quasiment au centre de gravité. Ensuite, vient le récepteur, puis le variateur, le moteur et le réducteur à l'avant.
Les micro-servos sur leur platine ne le favorisent pas le centrage.
Finalement, il aura fallu scotcher 5g de plomb sous la dérive pour arriver à quelque chose de correct.
C'est un comble quand même de devoir rajouter du plomb à l'arrière.
Il est vrai qu'à la fois l'hélice, et le moteur sont plus lourd que prévus. Le réducteur vient également ajouter son poids tout à l'avant.
Quant aux accus, étant tout en longueur, ils sont positionné plus en avant qu'en arrière du centre de gravité .

Positionnement des accus
Positionnement des accus

Probablement qu'avec des accus moins lourds le problème ne se présenterait pas.
Il est aussi envisageable de configurer le pack différemment pour qu'il ne soit pas en longueur. Il faudrait également essayer en planeur pur, mais là je suis certain qu'on retomberait dans une situation de centrage trop arrière.

Journal de vols

Premier vol

Le premier vol a été effectué dans les alpes, sur une belle pente en herbe. Et oui, les structures n'aiment pas trop les pentes pleines de ronces et de cailloux du sud-est de la France.
Etant assez habitué au vol de pente, c'est naturellement que le premier essai c'est déroulé dans ces conditions. L'avantage d'une pente est de laisser rapidement de l'eau sous la quille, ce qui permet de laisser le temps de faire les corrections nécessaires à un appareil non encore trimé. L'inconvénient, c'est la zone d'atterrissage qui est souvent courte.

La pente
La pente

La pente choisie, bien que très jolie et recouverte d'herbe bien grasse, n'était pas complètement orientée face au vent et finalement, c'était presque un vent de travers.
Après avoir fixé l'aile au moyen de 6 élastiques, 4 droits et 2 croisés, on vérifie sommairement le centrage (après avoir installé le pack de propulsion, bien entendu).
On vérifie ensuite le sens de débattement des gouvernes, puis que le moteur tourne rond.
Petit moment de concentration, et toujours un léger stress, puis on donne le top au caméraman et on propulse l'oiseau dans son élément.
Il faut que l'impulsion soit bonne car la bête pèse tout de même 1,6Kg.
Le planeur est tout de suite dans son élément, sans avoir besoin de piquer pour prendre de la vitesse. Plutôt bon signe, cela signifie que la vitesse de vol minimale est suffisamment basse, et que le moteur tire suffisamment.
J'en ai confirmation dans la foulée puisque le planeur ne tarde pas à atteindre une altitude confortable.
On coupe le moteur et on trim un peu l'appareil, légère correction à droite et à piquer.

On remet le moteur en route, l'animal a tendance à grimper fortement.
Inutile donc de tirer la profondeur à ce moment là, il faut même compenser légèrement si on ne veut pas perdre toute la vitesse. L'orientation piqueur du couple support moteur n'est pas suffisant avec cette motorisation musclée, mais bon, sur un planeur, quand on met les gaz c'est pour monter, puis on coupe immédiatement alors inutile de corriger cela.
Par contre, dès les premiers virages, on se rend compte que la dérive est mollassonne avec les débattements de la notice.
Peut-être que le centrage limite avant y est pour quelque chose.
Un moment, le planeur engage fortement sur une aile (trop d'inclinaison face au vent) et j'ai bien du mal à redresser… Heureusement, le dual-rate avait été prévu et me sort du mauvais pas.
Avec la dérive au maximum, ma maniabilité est bien meilleure, mais si on est trop violent sur les commandes, le planeur à tendance à se dandiner un peu. Il ne reste plus qu'à piloter en douceur.
La profondeur par contre est très bien comme le préconisait la notice.
Finalement, je fais quelques tours de pente, il ne demande qu'à gratter, même avec son surpoids. Le vent n'est pas fort, mais on arrive à le maintenir en l'air suffisamment longtemps, et quand le pilotage n'est pas assez fin et que le planeur redescend, un coup de gaz et il se retrouve à la limite de la perception en moins de 10 secondes.
Un essai de décrochage a été effectué. Manche au ventre, le planeur continu à parachuter.
Le taux de chute est plus important, la vitesse très faible, mais il n'a pas tendance à engager sur une aile ou à partir en vrille. Voilà qui est de bonne augure pour le pilotage des débutants.
Comme on peut d'en douter, l'atterrissage est une formalité.
On arrive face au vent, on coupe la vitesse en tirant sur le manche, puis on rase le sol jusqu'à ce que le modèle atterrisse tout seul.
Mon premier atterrissage avec ce modèle s'est fait sur moins de 5 m, quasiment à mes pieds.

Le second atterrissage de cette séance de vol s'est fait sur le dos, un peu plus loin sur un versant recouvert de rochers. Le modèle n'a rien eu, preuve de sa solidité.


En plein vol dans le ciel nuageux des Alpes

Deuxième vol

Toujours dans les alpes, mais à la plaine.
En fait, le site était un intermédiaire entre une pente et une plaine.
Il s'agissait d'un plateau, puis d'une légère pente, et encore un plateau.
Par contre aucun vent favorable.
Comme avantage, le champ était rempli d'herbe verte, et le marmotte veillaient au grain.

Troisième vol

Ce jour là, je voulais faire découvrir l'aéromodélisme à mon père.
Avec une seconde radiocommande reliée à la mienne, je m'apprêtais a donner mes premiers cours d'écolage.
Nous avons donc choisi un grand champ, loin de toute habitation. Il s'agissait d'un champ de blé moissonné.
Malheureusement, le vent était assez fort ce jour là.
Mais peu importe, l'occasion ne se reproduirait pas de sitôt, il fallait essayer.
Montage du modèle, puis vérification de la radio. J'en profite pour donner à mon père les consignes d'usage en terme de sécurité, comme par exemple de se méfier de l'hélice sitôt que l'accus est branché, d'allumer la radio avant le récepteur, etc…
Il m'écoute attentivement, et c'est marrant de voir la situation inversée par rapport au classique père qui initie le fils.
Je vérifie une dernière fois le débattement des gouvernes, ainsi que celles de la radio élève.
J'explique à mon père le but du vol, à savoir maintenir le planeur à plat, et corriger en permanence sa position.
Puis le faire tourner tranquillement pour ne pas qu'il ne s'éloigne de trop.
Enfin, je lui explique qu'il faut aussi lui laisser de la vitesse par rapport à l'air, et que cette dernière est plus grande par rapport au sol lorsqu'on est vent arrière.
Pour le décollage, c'est moi qui gère la radio, il jouera les lanceurs de javelot.
Je lui dis de tenir le modèle à plat au dessus de sa tête, de le lancer à plat ou légèrement en montant, et de faire quelque pas pour le propulser en faisant attention de ne pas se prendre le stabilisateur derrière la nuque, ça ne ferait pas sérieux.
Mise des gazes, et le voilà parti sur 3 pas un peu faiblards, et un lancé qui manque d'énergie.
Sur le coup, je pense que le modèle n'aura pas assez de vitesse pour tenir en l'air, mais finalement, la motorisation est suffisante pour propulser le modèle dans son élément et l'amener rapidement à une altitude de sécurité.
Mais dis donc, je viens de faire mon premier vol de plaine.
Le modèle est maintenant très haut, et mon père regrette de ne pas avoir pris de lunettes de soleil.
Le vent est fort. Je fais quelques tours pour sentir la machine, son taux de chute est important, surtout vent arrière. Il est délicat de bien gérer la vitesse.
Après m'être un peu amusé, avoir passé un petit looping pour impressionner les demoiselles qui passaient par là en vélo (et qui n'ont même pas fait attention au modèle ratant son looping et manquant de peu de se crasher…) je propose à mon père de piloter.
Non, il a trop peur de transformer le planeur en petit bois. Il y a trop de vent.
Mais j'insiste, je veux qu'il sente le plaisir du pilotage. Après tout, je serais là !
Il branche donc sa radio sur la mienne, et après avoir une altitude de sécurité, et avoir coupé le moteur, je lui propose de tourner tout doucement à droite.
Bien entendu, il balance le manche en butée…
En plus, il inverse la profondeur. Ca lui paraît logique de mettre en haut pour monter…
Bon je remet le modèle à plat car il était en position vraiment délicate, la communication prof-élève s'engage, je lui dis de lâcher les commandes pour que je puisse récupérer et remonter, mais ça faisait un moment qu'il l'avait fait.
Cette fois, il ne gère pas la profondeur, mais simplement la direction. Il y va plus en douceur, et ça passe mieux. Il faut quand même que je l'arrête pour qu'il n'accentue pas trop son virage, et que je soutienne à la profondeur. Mais bon, ça vient.
Au final, je lui donne les consignes " pousse ", " tire ", " à gauche ", " à droite ", " tient tu vois, il monte trop alors il faut pousser ", " tient il tourne trop, il faut tourner à l'opposer pour le remettre à plat ". Au final, malgré le vent, c'est tout seul qu'il fera une beau virage avec remise à plat.
Mais le vent rend le vol moins agréable et le manque de lunette de soleil aussi.
Je perds le control du modèle plusieurs fois à cause du vent et des situations délicates, dont une fois qui conduit à un atterrissage difficile cassant le haut du couple situé à l'avant de l'aile.
Il sera immédiatement recollé à la cyano avant de repartir avec un nouvel accus.
La clé d'aile fut également tordue lors du crash, mais elle fut détordue à la main dans la foulée.

Le deuxième vol pose de problème de portée radio moteur allumé.
Après quelques minutes, mon père me demande si le planeur sais atterrir autrement qu'en se crashant.
Je fais donc un tour de circuit, mais je suis trop long.
Un nouveau tour, mais le moteur coupe… Tant pi, on atterrira vent arrière.
Pas de problème, le modèle allonge dans cette situation, mais il fini par toucher le sol délicatement.
Démontage, le moteur est très chaud !
Finalement, ça aura été plutôt marrant.

Quatrième vol

Dans un champ de blé en haute marne, un jour sans vent.
La encore il s'agit de vol plaine. La mise en altitude se fait facilement au moteur, le modèle est très neutre dans ces conditions de vent nul.
Le plané est étonnant d'efficacité, le vol peut être très lent sans que le modèle chute particulièrement.

Le modèle est tellement tolérant qu'il a servit d'initiation à mon neveu de 8 ans Mickaël, qui s'est bien amusé.
Il ne pilotait que la dérive, mais a très vite pris les choses en main et a pu faire de beau virage en peu de temps.
Mon beau père a également tenté sa chance, et même s'il n'a pas acquis le coup de main aussi vite, il a pu piloter le modèle au bout de quelques essais et toujours avec un moniteur d'écolage pour corriger les erreurs.
A la fin du premier accus, l'atterrissage se fait tout en douceur, il suffit de mettre le frein, de faire quelques virages pour perdre de l'altitude, puis de laisser le planeur descendre doucement en contrôlant simplement l'assiette.
L'atterrissage se fait tout en douceur sur quelques mètres.
Après les vérifications d'usage, le moteur est à peine tiède, de même que les accus et le variateur.
Pour le second accus, la chaîne de propulsion semble avoir des problèmes.
Le moteur a du mal à partir plein gaz, et se coupe de temps en temps.
En réalité, il s'agit d'un problème de réception.
Après avoir déplacer les câbles, le problème diminue mais apparaît encore lorsque le modèle s'éloigne de trop.
Etant donné que le problème n'apparaît que lorsque le moteur est en route, il s'agit probablement d'un mauvais anti-parasitage.
Le vol se finira ainsi, mais en évitant d'éloigner le modèle de trop pour ne pas avoir de top radio.

Plus tard, en rentrant de vacances, j'ai entrepris quelques modifications au planeur.
D'abord, le moteur a été démonté, le réducteur nettoyé et graissé, et la poussière supprimée.
Ensuite, le moteur a été anti-parasité correctement à l'aide de condensateur 100nF disque.
De plus, j'ai également éloigné le récepteur.
Maintenant, il se trouve dans l'arrière du fuselage, derrière les servos.
Je reconnais que ce n'est pas forcément l'endroit idéal pour le manipuler, mais cela a plusieurs avantages.
Tout d'abord, ça éloigne le récepteur du moteur du variateur et des accus.
Ca ne peut pas faire de mal.
Ensuite, ça contribue à reculer le centrage, même si ce n'est pas de beaucoup.
De plus ça permet de laisser une longueur supérieure d'antenne sortir à l'arrière du fuselage, ce qui devrait contribuer à une meilleure réception.
Pour finir, ça laisse la place à d'autres éléments comme un appareil photo numérique.
Pas besoin d'utiliser de rallonge, l'élément le plus éloigné du récepteur est le variateur qui possède un câble suffisamment long.
Je n'ai pas encore testé cette configuration, mais soyez sûr que sitôt l'essai effectué, vous serez les premiers informés.

Cinquième vol

Le 14/09/05
Au club d'aéromodélisme de LA GARDE.
J'y rejoignais un collègue, Jean-Claude et son fils Thomas.
Le vent soufflait légèrement trop, ce qui ne rendait pas le vol de son cirius agréable.
J'ai cependant quand même tenté le vol de l'Orion.
C'était l'occasion de tester les modifications, à savoir un nouvel anti-parasitage du moteur, et le positionnement du récepteur à l'arrière du fuselage.
Le centrage a donc reculé légèrement.
Le pilotage ne posa pas de problème, même si la constatation était la même que la première fois, le taux de chute augmente sitôt qu'il y a du vent. Probablement parce qu'il est moins facile pour moi de doser la vitesse du modèle.
Le premier vol s'est donc fait sans fioriture, le temps de refaire les réglages des trims et de tâter un peu le terrain.
Après que le premier accus soit presque vide (je n'ai pas attendu le BEC), l'atterrissage s'est fait en douceur.
J'avais trois observateurs ce jour là. Deux collègues de bureau et la copine de l'un d'entre eux.
Je leur propose d'essayer le planeur.
Après que Thomas ait fait un vol de SkyCat, je me replace en piste avec un co-pilote en double commande.
C'est Philippe qui commence.
Ca fait un moment qu'il a envie de se lancer dans l'hélico RC, mais raisonnablement, il préfèrerait commencer par une aile volante en EPP.
Il s'est entraîné longuement au simulateur, mais avec une manette playstation (avec 2 sticks).
Finalement, après que je lui ai mis le modèle en altitude, il a piloté comme un chef, sans que j'ai eu besoin de faire de correction.
Bien entendu, quand le modèle était un peu bas où lorsqu'il s'embrouillait un peu les pinceaux, il préférait me laisser les commandes, mais à part ça il a très bien piloté.
Comme quoi le simulateur apporte un réel plus, même si l'Orion reste très tolérant.
Ce fut ensuite le tour d'Olivier. On sent qu'ici on a plus à faire à un débutant.
Il commence par mettre les commandes à fond dans un sens ou l'autre, comme le fond les débutant. Après qu'on lui ait expliqué, pas de problème il prend le coup. Mais il a quand même plus de mal que Philippe, il faut dire que c'est vraiment la première fois pour lui.
Après quelques tours, il me relaisse la main.
Jean-Claude s'en va, et le vent baisse.
Je suis tout seul à voler, les conditions sont neutre, il va être temps de voir un peu ce qu'on peut faire avec la machine.
Je prend un peu d'altitude, et je tente le tonneau.
Je n'y croyais pas beaucoup, c'est pour ça que j'étais vraiment très haut.
Et bien le tonneau est passé sans problème !
Il faut dire que j'ai laissé les gaz, et que le couple moteur a un peu aidé.
D'ailleurs, c'est confirmer par la difficulté à faire un tonneau dans l'autre sens.
Puisque le tonneau passe, voyons le vol dos.
Là encore, pas de problème, il tient avec une bonne correction à la profondeur.
Le modèle n'est pas très beau dans cette position, et je m'aperçois que le débattement de la profondeur est un peu faible à piqué. Mais je peu faire quelques virage dans cette position.
Je fais malgré tout attention à ne pas perdre trop d'altitude, car la remise à plat en demi-tonneau à faible vitesse fait perdre pas mal de hauteur.
Je m'amuse également à faire quelque looping avec les gaz, des virages serrés, des renversement pas trop bien exécuté.
Bref, il y a moyen de s'amuser, et finalement la voltige de base passe sans problème.
On ne l'aurait pas cru car ce n'est pas la vocation première de ce modèle.
Il commence à ce faire tard, le soleil tombe, et les moustiques attaquent.
Je décide donc tant bien que mal en essayant de ne pas trop me faire pique par les moustiques.
L'atterrissage n'est pas très académique, le modèle fait un tête à queue, mais l'aile ou le stab ne touchent pas le sol.
On remballe et on file avant de servir de souper à tout ces vampires en puissance.
Même pas eu le temps de finir l'accus !
Vivement le prochain vol !

Conclusion

Ce modèle est vraiment plaisant. Destiné avant tout aux débutants qui pourront apprendre avec un appareil très sein et très tolérant, il a une bonne maniabilité a condition de garder un débattement important à la dérive. La motorisation de remplacement permet des montées rapides, tellement que ma séance de vol n'a pas eu raison de mon premier pack d'accus.
Cette réserve de puissance permet au débutant d'être plus serein et de se sortir de situation difficile rapidement.
La faible vitesse de vol, et l'absence de décrochage permettent des atterrissages sans difficultés.
En remplaçant les packs d'accus par des packs plus légers (comme les GP2200SCHR), l'appareil sera encore plus gratteur, et pourra embarquer sans problème un appareil photo numérique ou une mini caméra.
Bref, du débutant désirant apprendre le pilotage, au confirmé cherchant un laboratoire d'expérimentation sein pour la photographie aérienne, ce modèle fera le bonheur de tous !


Nombre de visiteurs depuis le 22/04/07 :